Agenda
MILLAU : EXPOSITION ELISABETH BAILLON "LE VOYAGE DE PENELOPE" AU MUSEE DE MILLAU ET DES GRANDS CAUSSES
Du 16/12/2016 au 29/04/2017
Musée de Millau et des Grands Causses, Place Foch, 12100 MILLAU
Du 16 décembre 2016 au 29 avril 2017,
En 1972, elle s’installe sur le Larzac dans une ferme fortifiée. Son désir de silence et de sérénité est rapidement bouleversé par l’annonce de l’extension du Camp militaire du Larzac. L’aspect naïf de ses œuvres cède alors la place à de solides carcans défensifs. L’artiste devient une fervente militante de cette terre pastorale dont elle restituera, en 1982, la mémoire collective avec la création de l’écomusée du Larzac.
De 1989 à 1995, elle se consacre à la vie publique en tant que maire-adjointe à la culture de la Ville de Millau. Elle retrouve ensuite la toile où réapparaissent les personnages affectueux d’autrefois. A partir de 2007, elle introduit dans ses œuvres des photographies de l’univers familial.
Parallèlement à sa création de plasticienne, l’artiste poursuit une recherche littéraire sur les savoir-faire.
« Broder, c’est voyager sur un tissu. Je serai une Pénélope qui voyage et raconte son odyssée familière sur la toile… J’ai donc le pouvoir de réparer ma vie passée et d’en broder l’histoire. Mon fil de laine raccommodera la partition déchirée ». Elisabeth Baillon
L’exposition présente la rétrospective de cinquante années de création d’une œuvre atypique où la broderie s’associe au dessin, à l’encre et à la plume. L’œuvre se nourrit de l’enfance de l’artiste, de son histoire et des clivages familiaux, de son enracinement à la terre du Larzac où elle vécut 34 ans.
Fil conducteur de l’exposition, le fil de laine de la machine à broder inscrit sur la toile un réseau coloré qui d’abord la recouvre entièrement, puis dialogue avec l’encre et le dessin et enfin auréole les visages des êtres chers.
« Pendant vingt ans le tissu fut d’un noir profond. Au départ un dessin, net, précis comme une carte d’état major. De la machine brodante sort une chaînette de laine, route minuscule, aussi fine qu’un crayon, aussi agile qu’un pinceau. Toutes les formes seront entourées, labourées en rythmes concentriques… Point par point sous ce réseau coloré la toile noire disparaîtra…
Partir cette fois-ci du blanc… Oser tacher la toile non sans remords et l’imbiber de jus et encres diverses. Cela déborde sans discipline et capillarise en douce dans votre dos. Mais le dessin surnage, il se construit ; puis il est gratté, ombré, griffé comme une sorte de tatouage à la plume. La chaînette entoure cette ossature, elle la borde et la brode de sa matière laineuse ». Elisabeth Baillon
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