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Alain Michel Boley est né le 14 août 1959 à Paris et est mort dans cette même ville le 17 septembre 2015.

Enfant particulier, il est doué pour les arts. Sensible aux mots, aux notes et aux couleurs, c’est un jeune curieux avide de connaissances et de beauté. Il apprend à peindre à l’huile à l’adolescence. Il dessine déjà beaucoup, développe des films en chambre noire, lit les grands poètes, est féru de philosophie, joue de la flûte traversière et du saxophone. Il entrelacera peinture, écriture, dessin, musique, danse et photographie jusqu’à la fin des années 90. Il se consacre pleinement à la peinture de 1993 à 2000. Il opte pour l’acrylique, il fabrique ses couleurs, choisit le grain de la toile en fonction de ce qu’il désire exprimer et refuse le système de la création par série. Il titre ses tableaux en français, en anglais ou en italien. L’Italie est une terre racine pour lui et il se nourrit de ses nombreux voyages vers Rome, Naples ou Gênes.

La photographie, essentiellement en noir et blanc, devient ensuite son mode d’expression jusqu’à sa mort. Artiste multidimensionnel, au sens où Descartes entendait les Pragmata – les affaires humaines chez Aristote – il utilisa différents médium. Messager, presque malgré lui, du multidimensionnel dans l’art, cet explorateur fut toujours en quête d’une traduction esthétique du monde sous tendue d’un questionnement humaniste. Ses œuvres sont souvent des cosmogonies. Kandinsky, qui l’inspire au début de son parcours, exprime clairement le travail de l’âme de l’artiste dans la création in Du spirituel dans l’art. Ce travail est visible pour le voyageur averti.

Il définissait sa démarche de peintre comme une recherche de la transparence de la couleur et de l’évidence des formes. Influencé par le fauvisme, la couleur française à la Matisse, les tableaux de Gauguin, de Van Gogh, il avait une tendresse particulière pour Nicolas de Staël. Son abstraction, aux alliances colorées audacieuses, parle de terre, de rêve, d’humanité, de nature, de pluie, de mystère, de voyage... La casa dell’AnimArte, à San Pietro Vara -Italie, a présenté une rétrospective de son travail Bolero still alive en août 2016.