Agenda
PARIS 15è : EXPOSITION ELENE USDIN "LES HABITANTS" A LA GALERIE ESTHER WOERDEHOFF
Du 21/06/2017 au 13/07/2017
Galerie Esther Woerdehoff, 36 rue Falguière, 75015 PARIS
Du 21 juin au 13 juillet 2017,
Elene Usdin
"Les Habitants"
Peinture sur photographies
Nuit de juin ! Dix-sept ans ! – On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête…
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête…*
Elene Usdin prouve qu’elle n’est pas seulement une excellente photographe, mais qu’elle sait également manier le pinceau comme les grands maîtres classiques. Premières oeuvres de sa nouvelle série, Les Habitants, ces pièces uniques créées par l’artiste française ont été exposées en exclusivité l’automne dernier à Paris Photo. Partant du genre intemporel du portrait, Elene Usdin le bouleverse en peignant à la main - sur la photographie - les émotions cachées derrière le visage calme de ses modèles adolescents. L’artiste révolutionne aussi une certaine idée de la photographie - presque un cliché - qui définit une photo par sa reproductibilité. Déjà avec Femmes d’intérieurs, série exposée à la Galerie Esther Woerdehoff en 2015, elle utilisait la peinture en rehaut pour fabriquer des originaux à partir de tirages photographiques. À nouveau, les photographies des Habitants sont devenues pièces uniques, mais l’écart se fait encore plus grand entre l’instant de la prise de vue et les longues heures qu’Elene Usdin passe ensuite, le pinceau à la main, à orner méticuleusement chaque portrait d’une multitude de figures merveilleuses.
Elene Usdin peint des costumes chimériques à ses modèles photographiés, dans un dialogue fantasmagorique avec l’histoire de l’art. Surpris à l’âge fragile de l’adolescence, ce moment si bref mais si dense du passage entre l’enfance et l’âge adulte, filles et garçons extériorisent un chaos intérieur à travers leurs parures peintes. Sur chacune d’elles, la photographe fait référence à une oeuvre de la peinture classique ou moderne, scènes sombres de l’histoire ou de la mythologie qu’elle noie dans un bouillonnement de minuscules personnages imaginaires, sorcières et démons, végétations débordantes et plantes carnivores, comme un écho inquiétant et visionnaire aux esprits habités des adolescents. Pourtant issus de la culture savante, celle qui nous modèle et nous éduque, ces oeuvres d’art qui les habillent forment une parure sauvage par l’émotion et la violence que les artistes du passé parviennent à évoquer. L’artiste a choisi de faire poser ses modèles toujours au même endroit, à la lumière d’une fenêtre qui rappelle l’atmosphère des tableaux flamands. Contemporaine, instantanée d’une pureté presque documentaire, cette photographie s’offre en décalage avec l’imagination dévorante de sa peinture, sa sophistication aristocratique et le passage
incompressible du temps qu’exige la création de ces oeuvres uniques - 250 heures pour enluminer chaque portrait avec la patience et la délicatesse d’une orfèvre et la fantaisie d’une rêveuse éveillée …
Voir toutes les actualités
©2003 - 2012 Art-Culture-France - Tous droits réservés Mentions légales | Partenaires & Publicités | Plan du site | Contact