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CAEN : EXPOSITION WILLNEVRDIE ET ANXIOGENE "MEMENTI MORI" A LA GALERIE IGDA 2.0

Du 12 au 25 janvier 2018,

WILLNEVERDIE & ANXIOGÈNE

"MEMENTO MORI"

Diplômé de l’école des Beaux Arts de Rennes malgré une Maîtrise de géographie, passionné de miniatures en dépit de ses scénographies monumentales pour le Festival Nördik Impakt, William Dubourg aboutit finalement une quête qui aura traversé ses parcours personnel et professionnel : insuffler la vie à l’inanimé. A présent libre d’affronter un besoin vital de créer et raconter des histoires, il met au service du projet Iwillnerverdie tout ce que ses expériences passées ont pu nourrir. Et lui apporter, tout autant qu’aux dépouilles animales dont il s’empare désormais, une indispensable sérénité.
Bestiaire sacré ou parade singulière, les artefacts de Willneverdie aux postures altières et aux parures précieuses nourrissent l’imaginaire baroque qu’ils revendiquent.
Oiseaux quotidiens et animaux de compagnie, dégagés du poids des obligations de la vie, toisent désormais l’humanité de leur éternité, délivrant ce funeste message: memento mori. Souviens-toi de la mort.
Aux confins de la taxidermie, les montages ostéologiques permettent la mise en exergue du squelette, seul témoignage quasi éternel de la vie.
Il offre, par sa puissante évocation de la mort et sa fascinante esthétique, toutes les libertés de représentations du Grand Théâtre du Monde (El Gran Theatro del Mundo, du poète espagnol Calderon de la Barca). Cette vision métaphorique, fer de lance de la période Baroque, qui portaient les antagonismes de l’être et du paraître, de la volonté de puissance et de l’absence de pouvoir, trouve d’étranges résonances contemporaines.
Coeur du propos de Iwillneverdie, le squelette animal devient dès lors objet de mise en scène précieuse et de rituel sacré, et renvoie notre propre existence à sa condition éphémère, à sa quête de faux semblant; et à son ultime caprice: je ne mourrai jamais …
Photographe et plasticienne autodidacte, Annliz Bonin / anXiogène vit et travaille en Normandie depuis 10 ans.
Ses travaux, qu’ils soient plastiques, performatifs ou photographiques, parlent des marques, de la mémoire et des instants suspendus. Poupées cassées, insectes figés dans la résine, performances et rituels autour de la lenteur, chaque angle de recherche la ramène à son pilier : le temps qui passe.
A l’occasion de Memento Mori, anXiogène présentera Les Cérémonies Immobiles et Vanités, deux séries tirées à la main au cyanotype, un procédé alternatif ancien (1842), par le biais duquel on obtient un tirage photographique bleu de Prusse.
« Les Cérémonies Immobiles, cette série a germé fin 2013. Durant l’été j’avais lu Cérémonies de femmes de Catherine Robbe-Grillet. Une révélation.
La préparation du décor est longue et minutieuse. les prises de vue se font à la bougie. Les modèles, tour à tour vestales, esclaves et prêtresses, sont figées dans un recueillement, une attente sous-tendue de tension sexuelle.
La série Vanités quand à elle, est issue d’une commande passée par le Centre culturel de Mondeville pour une exposition collective qui a eu lieu en novembre 2017.»

Vernissage le vendredi 12 janvier à partir de 18h30

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