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PARIS 3è : EXPOSITION PIERRE MOIGNARD "TABLEAUX NOUVEAUX" A LA GALERIE ANNE BARRAULT


Du 01/09/2018 au 20/10/2018
galerie anne barrault, 51 rue des Archives, 75003 PARIS



Du 1er septembre au 20 octobre 2018,

 

PIERRE MOIGNARD

"Tableaux nouveaux"

 

Anne Barrault est heureuse de présenter pour la première fois dans sa galerie une exposition personnelle de Pierre Moignard.

Cet artiste majeur français qui avait frappé les esprits avec l’exposition CDM (Corpet, Desgranchamps, Moignard) au Centre Pompidou en 1987, a présenté une exposition personnelle au MAMCO en 2010 et a récemment participé à la Nouvelle présentation des collections permanentes au Musée d’art moderne de la ville de Paris. De Pierre Moignard on connaît principalement les séries Beach et (Autoportrait)1. Les nouveaux tableaux des séries Made, Holyland, Who chooseth me et Suite P présentés à la galerie anne barrault sont un tournant important de sa réflexion en peinture. Pratique qu’il n’a jamais cessé de réinventer et que l’on pourrait dorénavant définir comme une réflexion technique, soit des configurations composées d’éléments empruntés qui ne relèvent ni de la citation ni de l’hommage. Alors que ses grands tableaux précédents — les Découvertes — empruntent au suicidé de Manet, à la call girl de Hopper et au pantin El Pelele de Goya, ces morceaux choisis se fondent dans l’image du décor Vegas. On pouvait se demander si ces grands collages sans ciseaux (dont le fond était confié à des peintres décorateurs) signaient un renoncement à l’espace de la profondeur, « chair du monde » en peinture à laquelle on ne pourrait plus croire ?

Non, il n’en est rien. Les tableaux nouveaux rejouent tout. Ceux de la série Made conjuguent une ou deux découpes peintes prises au Jésus insulté par les soldats de Manet aux ornements minimalistes des derniers tableaux de Willem de Kooning qui deviennent un fond pour cette figure. Plus que des collages peints, ils réinventent l’intrication entre la chose faite (peinte) et la chose empruntée (déjà peinte), et cet ajustement contre nature s’invente en peinture. Pierre Moignard le peint à nouveau et dit bénéficier du travail des autres. Dans la même logique d’emprunts productifs, il engage, entre autres, deux séries de peintures avec des images empruntées cette fois à ses propres films : Who Chooseth Me, Notes for the Merchant of Vegas et Holyland experience2 tous deux tournés dans le monde des honnêtes monstruosités touristiques qu’il a longuement fréquenté. Il ne désespère pas des hétérotopies dégénérées où règne le faux qui fait ce qu’il veut, quand le vrai fait ce qu’il peut. Il dit s’en instruire, car il sait qu’il façonne jusqu’à notre vie quotidienne. Il s’y est risqué. Et les nouvelles images de « surface », toute d’extériorité, qu’il a saisies se présentent comme un défi pour la peinture...




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