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GARCHES : EXPOSITION JULIE PERRIN "LA FORET DES SONGES" AU FONDS CULTUREL DE L'ERMITAGE

Du 07/04/2019 au 07/06/2019
Fonds culturel de l'Ermitage, 23 rue Athimé Rué, 92380 GARCHES

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Du 7 avril au 7 juin 2019,

 

Julie Perrin

« La forêt des songes »

 

Le Fonds culturel de l’Ermitage, sous le parrainage du ministère de la Culture, accueille des œuvres récentes de Julie Perrin. Chaque année, quatre fois par an, Martine Boulart, présidente, invite un artiste contemporain à exposer dans la grande maison des Vallons de l’Ermitage à Garches. C’est dans cette nature inspirante, que l’artiste Julie Perrin a trouvé le sujet de l’exposition « La forêt des songes » : un platane tricentenaire qui accueille les visiteurs dont les peintures qui seront présentées constituent de poétiques variations.

L’exposition présentera deux séries d’œuvres sur papier et sur toile, les premières de grand format, rectangulaires, en hauteur, les secondes plus petites et carrées. Verts denses, noirs mats, blancs crémeux, bruns évoquant les arbres pommelés peints par Gauguin à Pont-Aven : ses peintures constituent un paysage vivant où s’esquisse une gestuelle, où l’on voit danser moins des formes végétales que d’étranges figures humaines dont les bras semblent se lever.

Majestueux et subtils, lointains ou surdimensionnés, minuscules ou envahissants, les arbres de Julie captent le regard jusqu’à l’envoûtement. Sa vision est autant pertinente que poétique. L’arbre nous évoque l’homme, avec ses racines et ses ailes. La forêt réveille en nous nos peurs archaïques autant qu’elle apparaît comme un lieu de protection. Julie peint un arbre imaginaire, un arbre blessé, mais un arbre vivant auquel elle s’identifie. Elle ne peint pas l’arbre qu’elle voit mais l’arbre qu’elle sent : elle fait chair en elle d’un arbre, elle l’assimile, elle le restitue, jusqu’à la métamorphose.

La peinture de Julie Perrin, sous l’influence d’une double filiation, de l’expressionnisme abstrait américain et du japonisme, procède à la fois par série pour approfondir et par impulsion pour travailler la force du geste. Ce geste domine sur une palette de couleur allant du noir au blanc et du vert au brun. Artiste anthropocène, son travail est axé sur deux thèmes majeurs qui se rejoignent : l’arbre et l’être humain, en accord avec les valeurs d’humanisme et de sauvegarde de la planète que se fixe l’Ermitage.

« Dès ses premiers tableaux, Julie Perrin questionne la place de l’Homme dans sa communauté. Le vide de son absence physique dans une série de natures mortes, l’abîme des yeux qui scrutent l’âme dans son travail sur les visages. Réseaux ou racines, branches ou tissus social, l'Homme, tout comme l'arbre, s'épanouit au sein d'une organisation vivante et globale. Ce lien n'échappe pas à Julie qui, lorsqu’elle peint des silhouettes végétales par dessus les lignes et les mots du papier journal, recouvre de douceur les douleurs et les maux du monde. Lorsqu’elle représente le platane, trois fois centenaire, qui accueille le visiteur aux Vallons de l’Ermitage, Julie exprime la puissance digne et silencieuse de ce grand protecteur. Allant à l’essentiel dans un geste assuré, elle fouille le visible à la recherche de l’humanité que porte chaque détail de ses branches, comme des bras tendus vers le ciel. Julie peint la force et l’équilibre des arbres, garants de notre biodiversité, comme pour ré-enchanter l’époque. Elle nous invite à ouvrir les yeux sur l’harmonie réconfortante d’un paysage, fut-il imaginaire. Elle introduit du féérique dans l'ordinaire et du mystère dans les espaces naturels de notre quotidien. Sa peinture nous transporte au-delà des possibles, dans les endroits magiques que cachent les forêts. Elle nous guide avec douceur là où nos peurs se dissipent et où nos cœurs s’emplissent d’une confiance nouvelle. » Sonia Perrin, commissaire de l’exposition.

 

Vernissage le samedi 6 avril de 17h à 21h

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