Figuration, informel, classique contemporain... Quelle importance pour
Janou LE GOY : elle peint, et rudement bien !
A l’huile ou au pastel, cette diplômée de l’Ecole des Beaux Arts en 1958, ne passa que brièvement par l’enseignement avant de se consacrer passionnément à la peinture, bien nichée dans cette Normandie qui lui offre tant de motifs inspirés et où s’inscrit sa vie. Tous ces paysages enchantés par la lumière et la couleur, Janou LE GOY s’en est imprégnée avant de les transmettre sur le support toilé ou le papier. Sa manière d’analyser par le dessin est exemplaire et la synthèse de l’oeuvre s’épanche en puretés remarquables dans un impact coloré diaboliquement équilibré. Pour cette artiste, l’oeuvre ne saurait s’achever, et au fil des ans, combien la fascine le désir de récréer, de transmettre une vision différente sans que pour cela ne bouge d’un fil sa manière de composer, de fluidifier atmosphères et reflets dans un superbe canevas de formes et de teintes à faire pâlir d’envie le cartonnier en tapisserie le plus expérimenté. Discrète, rêveuse, Janou LE GOY a su offrir à la géométrie des formes une poésie de bonheur et d’enchantement à la hauteur de son talent généreux et aventureux. André RUELLAN, Ni abstraite, ni figurative, la peinture de Janou LEGOY réalise
une brillante synthèse, éliminant l'anecdote pour aboutir
à ces jeux très subtils de forme et de couleurs avec la
lumière. Sa peinture est mouvement. On sent une artiste en quête
perpétuelle de perfection dans des compositions d'une impeccable
rigueur, mais jamais froides grâce à un talent époustouflant
de coloriste. Pierre-Jean Deschenes Autrefois purement abstraite, Janou LEGOY a gardé de ses recherches
une acuité de l'oeil, une générosité de couleur
et une architecture des formes qui la conduisent, aujourd'hui, à
une synthétisation du réel. Les paysages, souvent marins,
qu'elle transcrit sous une apparence géométrique peuvent
dériver sur des "coups de coeur" où la rigueur
initiale s'est laissée séduire par le mouvement invisible
des choses. La logique, imperturbable, prend alors le chemin de l'école
buissonnière et la peinture s'arrondit, comme un chat qui ronronne
sous la caresse... Janou Legoy, fidèle aux couleurs primaires,
fidèle à un ordre qu'elle s'est elle-même imposé,
semble violer l'abstraction mais c'est pour la rapprocher de l'oeil du
public, si d'aventure il devenait paresseux. Roger Balavoine |