La personnalité profonde
de Camille, sans doute la plus vraie, est là,
palpable. Le souci de perfection prime. Toutes
les formes de la création sont présentes
: la poterie, mais aussi les ardoises peintes.
Camille, avec une certaine humilité ne
peint guère sur toile. Il se contente souvent
de papier kraft ou de matériaux de récupération
mais tout y est lisse et impeccable.
Derrière la gouaille,
une certaine solitude, l'interrogation autour
des teintes glacées de la mort. En témoigne
le livre paru chez Proverbe, Les cendres de la
nuit ouvrage publié 3 jours avant sa disparition.
Tous ses textes écrits à la hâte
sur des feuilles volantes y ont été
réunis : se côtoient ainsi des réflexions,
des récits de promenade, des histoires,
des 'relations d'événements... «Que
restera-t-il de tous ces mots que je m'obstine
à conserver, à relier, morceaux
d'une vie que je voudrais peut-être désespérément
retenir?»
Monique
BÉGUIN.
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