Patrick FABRE

Critique

Il en est des artistes disparus comme de leurs œuvres : ces dernières les personnifient infiniment et d'autres subissent l'oubli des êtres et des arts. Tout est différent avec Patrick FABRE dont la présence physique continue d'habiter le souvenir, tout comme ses peintures maintiennent un intérêt aussi rare qu'expressif. Cet homme réservé, de bonne compagnie, trop tôt enlevé à ses proches et à ses amateurs se définissait dans l'univers pictural avec tout autant de puissance créatrice que de retenue et de modestie. Pur produit de l'école des beaux arts de Rouen, Patrick FABRE a participé à maints salons et expositions de la région normande avant de rencontrer Jacqueline CHARDON-LEJEUNE, la créatrice du " poisson d'or " qui révéla sa peinture aux amateurs du Château de Nieul, à Pierre-Bénite, tout près de Lyon, ainsi que sur les rives parisiennes du canal Saint Martin. Dans ses expositions, Patrick FABRE ne craignait de montrer ses croquis originaux, bases essentielles de sa science du dessin, pour le plus grand bien de ses peintures équilibrées, dispensatrices d'une puissance angoissée, amenée par sa touche fine, frémissante, presque allègre et une matière transparente aux couleurs claires et limpides, démasquant visages et corps. De ses épisodes narratifs ou sensuels, l'artiste savait trancher dans le vif en vibrants et superbes témoignages où régnaient une quête de contacts et d'amours.

André RUELLAN, critique d'art

Expositions

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