Berend VAN DEN BRUGGEN

Critique

Un charme volontairement rétro, une atmosphère favorablement crédible, la recherche minutieuse d'une Belle Epoque loin des chichis et des dentelles pour s'accorder tout simplement aux personnages du quotidien, tout concourt pour permettre à Berend van den Bruggen de se glisser avec délice dans un passé encore tout proche que crédibilise sa manière bien personnelle et sa palette de couleurs optimisées avec une décision tranquille, en totale complicité avec les multiples et sympathiques séquences de vie et de détente dont il a le secret. Tout ce pittoresque, le peintre n'a pas cherché à en faire un spectacle percutant et froufroutant : par sa peinture si joliment fine, à la lumineuse limpidité. Van den Bruggen témoigne d'un temps révolu, mais toujours éminemment présent dans les esprits, nimbé d'évocations et d'une joie de vivre en accord avec la beauté de l'environnement, de ces futaies mystérieuses et attirantes, de ces plans d'eau, de ces rivages aux brumes de sortilège, aux lointains prometteurs, tandis que maints villages et cités s'étagent avec un charme qu'accentue l'animation en douceur de quelques sages promeneurs. Couleurs en harmonie avec une caressante lumière, un atout de plus pour Berend van den Bruggen, à la fois observateur expérimenté et magicien de l'intemporel suggéré avec tant de sensibilité qu'il dépasse toute tentation d'impressionnisme tout en s'affirmant en maître de la peinture actuelle.

André RUELLAN, critique d'art

Expositions

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