Vila VIGYAZO

Critique

Depuis le XVIIe siècle jusqu'au XIXe, la marine à voile n'a cessé d'inspirer bon nombre de peintres, des plus grands à quelques obscurs, dont le but essentiel semblait être le maintien d'une qualité de tradition. Un art quasiment oublié de nos jours maigre son évolution scrupuleuse marquée des marines d'atmosphère italienne ou hollandaise. Vila VIGYAZO se place d'emblée dans l'orientalisme méditerranéen lorsque l'onde est sereine et le ciel lumineux, avec une réelle élégance de la composition et une magistrale harmonie des couleurs. Ses toiles pétries d'émotion et de charme décrivent une quiète vie portuaire, tandis que de prestigieux ou simples navires, toutes voiles dehors, captent une brise rassurante au gré de flots dorés par le soleil brumeux, au lever ou coucher de journées tranquilles. Loin des tumultes de la tempête ou des tragédies de combats, les toiles de Vila VIGYAZO rendent à la marine un équilibre, une noblesse auxquels on n'est guère habitué désormais, et leur maestria n'a rien à envier à d'illustres prédécesseurs, tant elle peut étonner en notre époque où la promotion d'un inédit dévastateur remplace, non pas le talent, mais la simple jugeote.

André RUELLAN, critique d'art

Expositions

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