Alain THOMAS

Critique

Fin des années 70, j'ai eu le bonheur de découvrir le musée d'Art Naïf de Laval et d'y apprécier la multitude d'oeuvres gorgées de poésie qui y est présentée. Découverte et affirmation, car pensez qu'il n'y qu'un siècle de reconnaissance publique pour la peinture naïve, dont la première exposition n'eut lieu en France qu'en 1937, et qu'elle révéla enfin ces maîtres populaires de la réalité et ces primitifs moderne dont fait partie Alain THOMAS. En effet, cet artiste est totalement dans la mouvance du naïvisme en ce qu'elle a de fabuleux, de perfection et de singularité. Alain THOMAS, c'est le métier avec en plus l'imagination : peintre paysagiste et animalier, féru de compositons florales et d'ilustrations légendaires, il accorde à merveille ce qu'il y a de meilleur dans ces disciplines, y amenant même un sentiment de mystère. Miniaturiste en son sens du détail, Alain THOMAS posséde une touche d'une régularité exemplaire qui amplifie la magie sereine d'une réalité idéalisée au sein de laquelle tout n'est que jeux, plaisir, séduction et pittoresque , en formant suivant l'heure et l'humeur un conte sensé ou malicieux. De plus, l'artiste anime ses oeuvres d'une procession de petits personnages mobiles, expressifs,dans un décorum idéalisé par une couleur fine, soutenue par un graphisme minutieux et captivant, également mis au service d'un bestiaire joliement restitué qui rejoint d'instinct la poésie créatrice de ce peintre du ravissement et de l'étrange.

André RUELLAN, critique d'art

Expositions

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