Hervé LEGER

Critique

Tout au long de mes pérégrinations artistiques, j'ai rencontré et analysé des peintres pratiquant la profession de cuisinier et de pâtissier, mais avec Hervé LEGER, c'est vraiment de l'inédit chez ce natif de la Manche, cuisinier de métier, mais aussi peintre- autodidacte et désormais artiste à plein temps. Voyez plutôt : sur son dessin-canevas, Hervé LEGER dépose ses couleurs en utilisant des poches-cornets de pâtisserie en papier sulfurisé emplies de peinture, grâce auxquelles il dépose des points de couleur de la dimension d'une tête d'épingle. Une technique inédite, pour un travail de Bénédictin, et qui se rapproche du pointillisme sans en rechercher la même expression, car les oeuvres de l'artiste s'apparentent plutôt à la trame de tapisseries en minuscules perles de couleurs permettant d'étonnants résultats, dont une poétique irisation qui anime les motifs d'étrange manière. Bien sûr, cette technique particulière est aussi minutieuse que contraignante par la longue durée de conception qu'elle nécessite, mais jamais Hervé LEGER ne rechigne à en parler auprès des enfants, toujours enthousiasmés à l'expérimenter et à l'utiliser, d'autant que l'artiste se montre aussi à l'aise lorsqu'il aborde le naïvisme avec délectation que lorqu'il prône les symboles ou reproduit des vitraux ou des fresques , allant ainsi de l'informel au figuratif dynamique ou serein, du gothique au contemporain le plus singulier.

André RUELLAN, critique d'art

Expositions

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