Georges LE JAFFOTEC

Critique

Dans la suite de Jean-Pierre ALAUX, Jacques POIRIER, Claude VERLINDE ou Antonio MATALLANA, voici Georges LE JAFFOTEC dans la grande tradition du trompe-l'oeil, mais avec un plus intéressant : l'originalité de la mise en page et une manière audacieuse qui ne retient pas obligatoirement un bel effet visuel de motifs, mais leur accorde un impact spirituel au sein de compositions déconcertantes mais infiniment plaisantes. De cet art attachant, Georges LE JAFFOTEC dévoile une puissance attirante peu ordinaire qui dépasse l'acuité de l'impression de relief ou de réalisme de la matière, mais active un ensemble apparemment disparate pour mieux déployer un réel symbolisme, tout en se jouant avec brio des habituels drapés, des bois veinés, des papiers froissés, qui en réalité, ne constituent qu'un socle indispensable à l'évocation généreuse des jeux de l'esprit, des rôles des matériaux et de l'humour. Evidemment, couleurs chaleureuses et subtiles, éclairages magiques et pinceau magistral sont au rendez-vous, mais sans oublier pour autant un surréaliste mannequin d'artiste de bois ciré qui évolue mystérieusement parmi une multitude d'objets associés au thème de l'oeuvre, ou bien exprime une totale et parfaite autonomie qui active plus encore le sortilège des compositions. En effet : offrir une telle vitalité à un trompe-l'oeil n'est pas chose aisée et Georges LE JAFFOTEC l'exprime remarquablement par son talent d'exception et ses judicieuses réflexions qui se retrouvent aussi dans une peinture figurative plus sage mais tout autant experte et active.

André RUELLAN, critique d'art

Expositions

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