Léonce PAREY

Critique

Bien que disparus, des artistes continuent de vivre en nous et leurs gestes, leur voix accompagnent souvent nos pensées en maintes circonstances. Léonce PAREY était de cette trempe : ce robuste Normand bon teint né à Colombières près d'Isigny existe encore et toujours par son imposant physique, sa faconde lorsqu'il parlait peinture, lorsqu'il s'extasiait sur un accord de couleur, sur les valeurs de la touche, se remémorait sa vie de grand voyageur de l'Extrême -Orient à l'Afrique, et évoquait ses souvenirs de Montparnasse et de La Grande Chaumière où il oeuvra plusieurs années avec Othon FRIESZ, et participa en 1948 à la mémorable exposition " de BONNARD à BUFFET ". Finaliste et lauréat des grands Prix de peinture de Deauville, Léonce PAREY n'était guère fanatique des brumes et des péniches chères à l'Ecole de Rouen et au post-Impressionnisme, et ses oeuvres l'ont singularisé tel un artiste soucieux du bon travail, féru du détail et des nuances qui activent l'intérêt au sein d'une toile ou d'une aquarelle, tout en privilégiant des moyens simples mais efficaces que l'artiste mettait au service d'un métier fougueux, mais expérimenté et doté d'une profonde sensibilté. En effet, Léonce PAREY ne cessait de se colleter avec ses peintures et transfigurait ses motifs par sa pâte onctueuse à la large touche, et ses vigoureux à-plats qui décrivent pour toujours un artiste profondément humain, volontaire, et intensément passionné par un besoin vital de créer.

André RUELLAN, critique d'art

Expositions

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