Christian MARTINACHE
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Critique
Pour Christian Martinache, la sensation précède l’acte de création mais il n’existe pas de recette pour la domestiquer. La peinture se pratique en roue libre, sans préméditation ni calcul d’aucune sorte. Elle n’est pas moyen de séduction mais instrument de connaissance, d’exploration de l’inconscient et de l’imaginaire. Conscient de ce que l’art peut devoir à la nature sans avoir pour objet de l’imiter, l’artiste, qui n’a pas oublié la radieuse leçon de Kandinsky, se promène toujours un carnet dans la poche, laissant les choses venir à lui et son esprit se nourrir de ce qu’il perçoit alentour. Son choix de l’abstraction résulte sans doute de l’impression de fluidité et de liberté que l’art abstrait procure au regard de chacun. Il n’est qu’à se plonger dans ses grandes toiles pour y voir vibrer d’incessants jeux de lumière. La couleur même semble remuer et se jouer hardiment de l’espace. Le choix de la ligne horizontale ou de la verticalité prend un sens bien particulier pour le peintre. Le plan horizontal renvoie spontanément à l’idée, à la sensation de paysage alors que la verticale suggère une perception plus complexe et métaphysique du monde, comme elle put s’exprimer à travers le génie des constructeurs de cathédrales. Une peinture, rappelle-t-il, est une forme de métaphore.
Sa démarche est donc transversale, humaniste et polysémique. De nombreuses influences et courants nourriciers la traversent. Chez Christian MARTINACHE, la fréquentation des poètes paraît couler de source, tant elle est intimement associée à sa pratique de la peinture, au sens le plus ouvert de l’expression. Les affinités qui se font jour entre langage plastique et écriture semblent pour lui un stimulant puissant. De la friction imprévisible des mots jaillissent des étincelles dont l’artiste fait souvent ses délices, comme ce fut le cas avec les textes surréalistes de Guy GIRARD, Les coulisses du plomb, auxquels il donna un écho visuel à travers une technique« aléatoire » de chimigramme Polaroïd. Il faut aussi citer l’expérience qu’il mena auprès de Sébastien DOUBINSKY avec Tableaux noirs, une série de poèmes illustrés par des dessins. Les deux ouvrages ont été publiés par Le Grand Tamanoir, avec cette citation en exergue : La couleur renferme l’impossible vivant. Son champ mental est le siège de tous les inattendus, de tous les paroxysmes. Son prestige escorte les poètes et prépare les hommes d’action. (René Char, in Feuillets d’Hypnos).
Ecologiste dans l’âme, Martinache ne peut manquer de s’interroger sur l’avenir de la vie terrestre : qu’avons-nous fait de la planète qui nous était donnée ? Une chimérique décharge qui pourrait signer notre mort avant que nous ayons le temps d’aller explorer le cosmos. Il a fait de sa peinture la traduction de l’éphémère, le moyen de capter les miroitements de l’instant. Son art qui fait très souvent référence à l’organique, au cosmos, ne saurait se dissocier des frémissements du vivant. Il équivaut à l’ombre portée d’un désir sans cesse renaissant.
Luis PORQUET, écrivain - critique d'art
Expositions
Du 19/10/2019 au 21/10/2019 :
PARIS 12e : 73e SALON REALITES NOUVELLES "ABSTRACTIONS" AU PARC FLORAL
Du 11/03/2017 au 02/04/2017 :
LOUVIGNY : EXPOSITION CHRISTIAN MARTINACHE A LA GALERIE ART 4
Du 12/11/2016 au 18/12/2016 :
LOUVIGNY : EXPOSITION CHRISTIAN MARTINACHE A LA GALERIE ART 4
Du 16/10/2016 au 23/10/2016 :
PARIS 12è : EXPOSITION COLLECTIVE "SALON REALITES NOUVELLES" AU PARC FLORAL DE PARIS
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