RÂMINE

Critique

Il va à la pêche, Râmine FARDAD. Non pas celle que l'on imagine aux alentours de Brest, mais celle que tout créateur recense autour de lui afin de bâtir sereinement une oeuvre singulière qui corresponde à sa personnalité. Et de la singularité, il n'en manque pas, cet aimable et sympathique peintre-plasticien qui pousse l'originalité de naître à Abadan, en Iran, sur les rives du Golfe Persique, et de se présenter en véritable et savoureux Breton, inlassable collecteur d'objets insolites ou abandonnés, chineur sympa de ces tapis volants de notre époque qu'il rebâtit avec une étonnante imagination dont la mer est, bien souvent, l'inspiratrice plus ou moins exprimée. Râmine FARDAD creuse son chemin artistique en pur autodidacte, avec cette passion tranquille qu'explique sa formation initiale d'ethnologue, et qui aboutit à la démonstration, spectaculaire ou charmeuse, de sa vocation de metteur en scène de la nature. Mais prenez garde : la peinture et ses couleurs sont en osmose avec ses installations, ses vaisseaux voués aux éléments, et croyez-m'en, lorsque Râmine FARDAD sera captivé par les attraits des salons et des galeries d'art, et que cet illustrateur et ce sculpteur de rêves et de magie voguera au gré de sa solide inspiration ne soyez pas surpris, car son destin artistique est tout tracé vers le succès.

André RUELLAN, critique d'art

Expositions

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