Georges CIVEL

Critique

Comment résister à l’allant de ce « beau monsieur », au dynamisme de cet artiste le plus âgé de Pont Aven où il a situé son atelier lorsqu’il y a déposé ses pénates en 1943 ? D’abord, Georges CIVEL qui fut, adolescent, peintre en bâtiment, a su ajouter à ce métier le nom d’artiste, tout en suivant les cours de l’école des Beaux Arts de Nantes où il apprit dessin et peinture en se familiarisant avec la publicité et s’y adonnant enfin pour la célèbre marque nantaise « LU ». Ainsi, réaliser sa vocation demeura le but essentiel de Georges CIVEL, et de ce bonheur dans l’art subsiste son caractère spirituel et badin, bien à l’image d’une peinture qu’il mène grandes guides par l’aquarelle et l’huile maniée d’un couteau aussi expert que sensible. En effet, ce bel artiste déploie une vitalité de bon aloi au gré d’un figuratif qu’il anime d’un couteau spirituel mais volontaire où la fraîcheur des compositions florales n’en est pas moins active, tout comme le sont ses marines vibrantes de reflets et ses paysages captés d’un regard attentif à la beauté et pourtant sans une once de complaisance. On perçoit chez Georges CIVEL ce bel amour de la nature mais aussi la décision d’y déposer sa personnalité et sa maîtrise avec foi et enthousiasme.

André RUELLAN, critique d'art

Expositions

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