Agenda
PARIS 8è : EXPOSITION THOMAS LEROOY "BEAUTY IN THE SHADOW OF THE STARS" AU PETIT PALAIS
Du 26/03/2015 au 05/07/2015
Petit Palais, Avenue Winston Churchill, 75008 PARIS
Du 26 mars au 5 juillet 2015,
Thomas Lerooy
Beauty in the Shadow of the Stars
Petit Palais, Paris
Beauty in the Shadow of the Stars
Petit Palais, Paris
En écho à ses origines, lorsque le Petit Palais, au début du XXe siècle, achetait au Salon des œuvres d’artistes vivants pour constituer sa jeune collection, le musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris invite l’art du XXIe siècle à dialoguer avec son prestigieux fonds ancien.
Il renoue ainsi avec l’art contemporain en donnant pour la première fois carte blanche à un jeune artiste, Thomas Lerooy, né en 1981 en Belgique. Ses œuvres – une vingtaine de sculptures et dessins – sont déployées dans les salles des collections permanentes du premier étage avec une incursion dans le jardin du patio. Dès l’extérieur, côté avenue Winston Churchill, les visiteurs sont accueillis par un Manneken-Pis (Petit Jean) revisité : hommage déguisé au sculpteur Jérôme Duquesnoy (1570-1641) et introduction à l’univers à la fois onirique et burlesque de Thomas Lerooy.
L’œuvre de Thomas Lerooy, s’il peut surprendre dans un écrin classique, tisse des liens féconds avec l’art ancien dont il se nourrit pour mieux le détourner. L’art romain est convoqué aussi souvent que celui de la Renaissance, classique ou maniériste. Nu à l’antique percé de bouteilles de verre (Speaking in Tongues), putti à tête de mort (The Kiss) ou Saint-Sébastien percé d’une flèche (Falling Apart Together), chaque œuvre renvoie aux sources de l’art occidental. Le détournement des symboles, profanes ou religieux, illustre la réflexion que mène l’artiste sur « le sens actuel des motifs de l’histoire de l’art, de leurs relations entre l’œuvre d’art, l’espace et le spectateur ». *
Cette recherche trouve une nouvelle manière de s’exprimer et de s’enrichir au contact des collections du Petit Palais qui ménagent, au fil du parcours, des rencontres aussi singulières qu’édifiantes. En témoigne, le face à face éloquent entre la sculpture Destroy Everything You Touch et le monumental Christ en croix de Léon Bonnat (1833-1922). Au contact de la peinture réaliste du XIXe siècle, l’œuvre contemporaine se charge d’une valeur transcendantale à l’image du sacrifice consentit par le Seigneur pour le rachat des péchés du monde. A l’inverse, le clou en bronze argenté dans la sculpture de Thomas Lerooy enrichit la contemplation de la Crucifixion en rejouant, ici-bas, l’acmé du martyre. L’exposition est ponctuée de ces dialogues féconds dont la succession apporte un regard nouveau sur les œuvres anciennes du Petit Palais en même temps qu’elle livre les clefs du monde intérieur de Thomas Lerooy.
*Tanguy Eeckhout, 2007
Il renoue ainsi avec l’art contemporain en donnant pour la première fois carte blanche à un jeune artiste, Thomas Lerooy, né en 1981 en Belgique. Ses œuvres – une vingtaine de sculptures et dessins – sont déployées dans les salles des collections permanentes du premier étage avec une incursion dans le jardin du patio. Dès l’extérieur, côté avenue Winston Churchill, les visiteurs sont accueillis par un Manneken-Pis (Petit Jean) revisité : hommage déguisé au sculpteur Jérôme Duquesnoy (1570-1641) et introduction à l’univers à la fois onirique et burlesque de Thomas Lerooy.
L’œuvre de Thomas Lerooy, s’il peut surprendre dans un écrin classique, tisse des liens féconds avec l’art ancien dont il se nourrit pour mieux le détourner. L’art romain est convoqué aussi souvent que celui de la Renaissance, classique ou maniériste. Nu à l’antique percé de bouteilles de verre (Speaking in Tongues), putti à tête de mort (The Kiss) ou Saint-Sébastien percé d’une flèche (Falling Apart Together), chaque œuvre renvoie aux sources de l’art occidental. Le détournement des symboles, profanes ou religieux, illustre la réflexion que mène l’artiste sur « le sens actuel des motifs de l’histoire de l’art, de leurs relations entre l’œuvre d’art, l’espace et le spectateur ». *
Cette recherche trouve une nouvelle manière de s’exprimer et de s’enrichir au contact des collections du Petit Palais qui ménagent, au fil du parcours, des rencontres aussi singulières qu’édifiantes. En témoigne, le face à face éloquent entre la sculpture Destroy Everything You Touch et le monumental Christ en croix de Léon Bonnat (1833-1922). Au contact de la peinture réaliste du XIXe siècle, l’œuvre contemporaine se charge d’une valeur transcendantale à l’image du sacrifice consentit par le Seigneur pour le rachat des péchés du monde. A l’inverse, le clou en bronze argenté dans la sculpture de Thomas Lerooy enrichit la contemplation de la Crucifixion en rejouant, ici-bas, l’acmé du martyre. L’exposition est ponctuée de ces dialogues féconds dont la succession apporte un regard nouveau sur les œuvres anciennes du Petit Palais en même temps qu’elle livre les clefs du monde intérieur de Thomas Lerooy.
*Tanguy Eeckhout, 2007
Telle une danse macabre, les rêves et les chimères de l’artiste flamand se balancent au rythme d’une joyeuse frénésie. Monstres, squelettes et autres créatures hybrides peuplent un univers graphique et sculptural situé à la croisée du Symbolisme et du Surréalisme. Le symbole du crâne, omniprésent chez Thomas Lerooy, fait référence à la brièveté de notre passage sur terre, thème immanent aux vanités du XVIIe siècle dont le Petit Palais possède quelques beaux exemples.
A ce contenu allégorique et lourd de sens s’additionne une malice permanente aux origines toutes aussi flamandes qui, de Brueghel à James Ensor, a toujours préservé l’art belge de trop de noirceur.
L'humour, remède contre la laideur, agit sur les œuvres de l’artiste belge comme il anime les tableaux caravagesques les plus triviaux, images de la Rome du vice et de la misère, à voir dans "Les Bas-fonds du Baroque", exposition du Petit Palais concomitante à celle de Thomas Lerooy.
A ce contenu allégorique et lourd de sens s’additionne une malice permanente aux origines toutes aussi flamandes qui, de Brueghel à James Ensor, a toujours préservé l’art belge de trop de noirceur.
L'humour, remède contre la laideur, agit sur les œuvres de l’artiste belge comme il anime les tableaux caravagesques les plus triviaux, images de la Rome du vice et de la misère, à voir dans "Les Bas-fonds du Baroque", exposition du Petit Palais concomitante à celle de Thomas Lerooy.
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