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PARIS 4e : EXPOSITION ROSSON CROW "NEXT YEAR AT MARIENBAD" A LA GALERIE NATHALIE OBADIA


Du 21/11/2020 au 30/01/2021
Galerie Nathalie Obadia, 3, rue du Cloître Saint-Merri, 75004 PARIS



Du 21 novembre 2020 au 30 janvier 2021,

 

ROSSON CROW

"Next Year at Marienbad"

 

La Galerie Nathalie Obadia est très heureuse de présenter Next Year at Marienbad, la quatrième exposition de l’artiste californienne Rosson Crow, après sa dernière à Paris en 2013. Née en 1982 à Dallas, l’artiste est diplômée de la School of Visual Arts de New York (2005) et de l’Université de Yale (2006) et vit aujourd’hui à Los Angeles, où elle développe une œuvre picturale qui a très tôt été reconnue comme une contribution forte et pertinente à la scène artistique de l’Ouest américain.

L’exposition se compose d’un ensemble de peintures immersives récentes, toutes enveloppées d’une atmosphère nostalgique, d’impressions superposées et de souvenirs émus issus du film L’année dernière à Marienbad d’Alain Resnais (1961), chef d’œuvre de la Nouvelle Vague que l’artiste cite comme l’une de ses grandes références artistiques. Rosson Crow reconnait dans ce cinéma littéraire, qualifié de « rêve éveillé », des thèmes qui lui sont chers : le caractère fondamentalement ambivalent de la réalité, la mémoire, la confusion des expériences et les multiples couches d’interprétations qui en découlent. En projetant cet univers dans un futur saturé, aux couleurs psychédéliques et aux ornementations invasives, Rosson Crow navigue entre utopie et dystopie, à l’heure où la planète est menacée par notre surconsommation massive : «En un sens, ces peintures traitent de l’hubris collectif de l’humanité, cette attitude néfaste qui consiste à détruire le monde rêvé dont nous avons hérité. »

Fascinée par l’éclatement de la structure narrative propre au Nouveau Roman qu’opère le film d’Alain Resnais, et toute l’épaisseur énigmatique qui en ressort, Rosson Crow agit également dans son œuvre sur une forme d’anachronisme et de confusion spatiale : les époques, les lieux ressuscités s’y superposent dans des compositions à la fois explosives et élégiaques.

Ainsi, sur cet arrière-plan cinématographique s’ajoute une inclination particulière pour les décors luxueux, le mobilier classique, un goût pour le XVIIe et le XVIIIe siècles. A l’occasion d’une résidence à la Cité des arts à Paris en 2006, Rosson Crow a visité de nombreux châteaux, hôtels et palaces français qui lui ont inspiré une série d’intérieurs peints, dont on retrouve l’esprit dans les tableaux Redecorating the Study et Levitations in the Powder Room ici présentés. Pas étonnant que l’artiste ait été sensible à la magnificence baroque et surannée de l’hôtel dans lequel se situe l’action du film d’Alain Resnais, où les miroirs, stucs, boiseries, plantes, statues et trompes l’œil deviennent le théâtre ambigu d’une intrigue insoluble. A cette sophistication décorative extrême correspond, dans l’œuvre de Rosson Crow, une multitude de motifs, de détails ornementaux et d’artifices au travers desquels elle transmet une certaine vision de l’excès, de la vanité et de l’hubris - fidèle à cette tendance qu’elle semble déceler dans le « grand style ».

Ces influences venues d’Europe se retrouvent par ailleurs mêlées à une esthétique inspirée de « l’American way of life », l’œuvre de Rosson Crow étant depuis toujours intimement liée à l’histoire culturelle des Etats-Unis. Signe encore une fois d’un rapport mélancolique au temps, la gamme chromatique choisie par l’artiste, teintes acidulées, fluos et comme « passées » à certains endroits, nous transporte dans des pochettes d’album des années 1960, des cartes postales vintages, une sorte de « California Dream » non dénué de zones d’ombre. Citons notamment See Destruction! (Not Responsible for Accidents), dont l’effervescence hallucinatoire est à ce titre emblématique. Dans cette même veine, le cactus, foisonnant dans l’œuvre de Rosson Crow où il devient un motif pop et se prête à toutes les fantaisies, convoque un imaginaire lié à la fois aux grands espaces américains et aux psychotropes, aux paysages texans et californiens dont elle est familière et à une contre-culture qui en a fait un de ses emblèmes.

Ce travail autour du souvenir, de la mémoire, se retrouve dans certains éléments comme des canettes de soda, un chapeau, des bustes miniatures de statues antiques, d’affiches ou de journaux éparpillés ici et là. Le traitement pictural accentue encore davantage ce décalage temporel : avec une grande virtuosité technique, l’artiste a recours à des bandes adhésives, de la peinture en spray, des transferts photographiques, des coulures, des transparences et des fondus chromatiques qui renforcent la connotation lointaine et nostalgique de ses œuvres.

Rosson Crow s’interroge sur Marienbad, qu’elle perçoit comme le lieu d’une utopie contrariée, renversée. Ce film sur l’incommunicabilité amoureuse progresse en effet dans une atmosphère tortueuse, sombre et hypnotique, où la vie apparait figée, spectrale. Il en va du même sentiment dystopique dans les lieux qu’elle dépeint, à cheval entre différentes temporalités, différents univers : espaces dénués de toute présence animée, territoires envahis par une nature qui reprend ses droits, par l’accumulation d’artefacts et de déchets humains, vestiges d’une activité frénétique et gaspilleuse. « Comme toujours, je m’intéresse aux différentes façons dont un espace reflète notre psychologie (...) Ces peintures dépeignent une utopie éclatée, un monde imaginaire renversé sur lui-même, à l’envers. La confusion de la vie moderne, étrange et dense, désordres surréalistes dans le continuum spatial. »

Faisant preuve d’une grande maîtrise, Rosson Crow pousse ainsi les ressorts propres à la peinture à leur paroxysme et traduit par là une anxiété, une surabondance, un débordement emblématiques de notre époque : « L’expérience cauchemardesque et surréelle de l’existence moderne », dit-elle à propos du film d’Alain Resnais.




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