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Jusqu'au 4 décembre 2021,

Saul Steinberg

Jusqu'au 4 décembre 2021, la galerie Maeght met à l’honneur l’œuvre de Saul Steinberg, réputé notamment pour avoir créé, pendant près de soixante ans, les pages et couvertures du magazine The New Yorker. L’exposition rassemble une vingtaine d’œuvres – aquarelles, encres sur papier, collages - de 1953 à 1977 et rend compte de l’imagination fertile de l’artiste au style affûté et efficace, dont les dessins sont autant de miroirs de la société.

Se définissant lui-même comme un « écrivain qui dessine », Steinberg a créé un art aux multiples facettes, un langage riche et en constante évolution. Esprit de génie, Steinberg a conquis son indépendance à l’égard de la caricature traditionnelle par étapes successives. D’abord reconnu pour ses comptes-rendus satiriques dans la revue italienne Bertoldo, alors qu’il étudiait l’architecture à Milan, son premier dessin fut publié dans The New Yorker en 1941. Steinberg devient dans les décennies suivantes l’un des artistes les plus appréciés aux Etats-Unis. Il obtient ainsi une renommée internationale notamment grâce à ses expositions et recueils de dessins.

Steinberg découpe et assemble personnages et paysages. Il crée sa propre écriture, sa propre calligraphie. La parodie n’est pas seulement une arme critique, voire satirique, mais bien un moyen de communication servant à représenter intégralement « l’état de la planète ». L’art de Steinberg nous retire la terre de sous les pieds, ses dessins arrachent tous les masques. 

 « Un de mes propos, dit-il, est de secouer les préjugés des gens afin qu’ils regardent un dessin pour ce qu’il est et tâchent de le comprendre. Je n’essaie pas de les faire raisonner, mais je tente de les faire vaciller en les mettant dans des situations sans contexte et qui peuvent recevoir plusieurs interprétations ».