Edito de la semaine

- Comme de nombreux élèves de ma génération: pour moi, il n'était pas question d'entamer des études secondaires sans se frotter à la langue latine, et par là-même à l'histoire et à la civilisation romaine . J'en ai conservé une agréable nostalgie de ces camps militaires si intelligemment organisés et de tout un processus conquérant de ces types venus du Tibre, qui en plus de la conquête , ont amené notre langue et ce que nous sommes encore, en parallèle avec ces trublions de Gaulois. Et c'est là que s'impose ma passion indéfectible avec ces résistants bretons que des génies franco-belges ont mené vers une notoriété mondiale: Astérix et Obélix.

Au point de vue cinéma, ce qui m'a paru le plus exact se situe dans l'animation , là où le côté BD se maintient autant par le graphisme et le caricatural que par la dynamique des épisodes. C'est plus délicat à restituer en cinéma traditionnel : malgré la bonne volonté des comédiens et les effets spéciaux, on a affaire à quelque chose de différent, et si certains personnages sont comparables tel Obélix personnifié avec autant de verve que de précision par Gérard DEPARDIEU, Astérix en revanche a du mal à prendre chair et on ne peux que souhaiter bonne chance à Edouard BAER qui va porter secours à nos cousins grands bretons empêtrés avec les légions romaines dans ce nouvel opus de Laurent Tirard Astérix et Obélix : au Service de Sa Majesté où nos héros vont rencontrer aussi d'autres cousins vikings à l'accent du Nord très évident.

 

- Et nous voilà reparti dans un lycée américain où règne un trio de drôles de filles dont l'une d'elles doit se marier. Nos Bachelorette préparent la cérémonie de plus ou moins bonne humeur lorsque surviennent des imprévus : ex petit ami, répétition gâchée et fête d'enfer avant le jour du mariage. Pièce de théâtre mélancolique devenue comédie déjantée au cinéma, ce film est cencé explorer la pensée des femmes US  d'aujourd'hui, avec, bien entendu des scènes, des propos et des images susceptibles de heurter notre farouche sensibilité hexagonale !

 

- Une distribution haut de gamme pour Paperboy ( -12 ) avec Matthew Mc Conaughey , Zac Efron, une étonnante Nicole Kidman et John Cusack dans un thriller qui se situe en 1969 en Floride lors d'une enquête sur un condamné à mort, au fil des marais, des secrets et de la recherche journalistique d'une improbable vérité.

 

- Un drame franco-sénégalais se tient dans la lointaine banlieue de Dakar d'où on rejoint clandestinement les Îles Canaries avec cette fameuse Pirogue . Voilà donc l'aventure d'un marin devant conduire 30 hommes en territoire espagnol lors d'une traversée dangereuse.

 

- Une femme apparemment heureuse en ménage tombe un drôle d'écrivain... Au Galop . c'est quasiment l'autoportrait cinématographique de l'auteur-réalisateur-interprète Louis Do de Lencquesaing, avec une distribution artistique et technique d'amis dont Marthe Keller.

 

- Une réprésentation théâtrale du " Jules César " de Shakespeare par les détenus d'une prison modifie la pensée et la destinée de certains au fil de ce film César doit mourir. Une découverte, un rappel et une intense émotion par Paolo et Vittorio Taviani.

 

- Pour terminer, un film sud-coréen avec Isabelle Huppert, ça ne se refuse pas ! Grâce à Diaphana, c'est de la rendresse et de l'amour In Another Country, un drame d'une simplicité géniale où l'actrice française campe trois rôles différents sous un même prénom.

 

Bonnes séances et bons films ! Par André Ruellan.