Edito de la semaine

Présentation des sorties cinéma du 11 juin 2014.
L'édito de la semaine par André Ruellan. art-culture-France.com
 
* Elle est curieuse cette semaine cinématographique : de par le fait des diverses nationalités qui ont procréés les films, on assiste à un étonnant mélange de collaborations artistiques et techniques dont le résultat fait ressentir une future mondialisation des œuvres, aux particularités ethniques inédites et peut être déconcertantes pour un public habitué, et sans doute intéressé par la particularité nationale des différents genres.

Mais on n'en est pas encore là , preuve en est la primauté de l'engeance française du film vedette hebdomadaire La Ritournelle qui décrit les aléas d'un couple de ruraux normands lors du salon de l'agriculture, où l'une de leur bête concourt, tandis que Madame a des émotions plus sensuelles que rustiques. Avec Marc Fitoussi comme réalisateur et Isabelle Huppert et Jean-Pierre Darroussin en tant qu'acteurs, le tout est censé former un ensemble savoureux et inédit.
 
* A l'écran, un polar chinois dramatique doit engendrer l'intérêt au fil d'une histoire où amour et meurtres vont en semble : tel est le cas de Black Coal, qui me paraît fort différent d'un homologue made in USA de Kader Ayd : Five Thirteen , où deux frères essaient d'échapper à la violence des rues tout en acceptant un dernier et dangereux contrat.
 
* Avec Les Voies du Destin on a affaire avec le Commonwealth dans un film anglo-australien qui raconte la véritable histoire de la construction du pont  sur la rivière Kwaï, par les prisonniers britanniques du Japon.  Au générique Colin Firth et Nicole Kidman en deux heures dramatiques
de ce Biopic.
 
* Retour aux USA grâce à Gia Coppola et son film Palo Alto au sein duquel des ados dans le confort recherchent les bêtises les plus malsaines pour soi-disant s'affirmer et meubler leur cafard. C'est avec James Franco et Emma Roberts. Tel n'est pas le cas de la romance US Un Amour Sans Fin tiré d'un fameux best seller où deux ados, garçon et fille s'adorent avec passion. Mais les parents s'en mêlent et le garçon fiche le feu à leur maison. D'où drame, séparation, bouclage en maison à la redresse à cause de ces pauvres amours.
 
* Bref, mais paraît-il de belle qualité le dessin animé suédois qui nous mène à Giverny avec Linnea Dans le Jardin de Monet. Ce qui n'est pas le cas du dramatique film franco-belge Le Monde Nous Appartient avec des gars à la bagarre et l'excellent et incontournable Olivier Gourmet. Et la France remet ça dans le drame avec Mouton qui est un employé de restaurant avec ses copains désenchantés.
 
* Arrive un film franco-uruguayen avec des jeunes obligés de voir la vie en  face dans un monde précaire , ce qui me semble être la feuille de route type que l'on remet à tous les scénaristes: tel est Débutants de Juan Pittaluga. Il y a aussi du Français-portugais-angolais au fil de trois histoires sur les rapports de force politico-économico etc...Pan Pleure Pas avec Edith Scob.
 
* J'ai lu des choses aimables sur la comédie franco-israélienne Cupcakes où il est question à Tel Aviv de copains qui composent une chanson pour un simple anniversaire et qui devient un grand succès flairé par la télé. Restent à trouver les salles art et essai qui vont la projeter. Le grand film de 1962 Le Jour le Plus Long va t-il faire revenir ses fans? Il est certain que sur écran large, ça doit encore avoir de la gueule  malgré ses excellents comédiens presque tous trépassés hélas! 
 
* Suit enfin un drame romantique indien de 2h 41 Cuckoo -Puis un drame brésilien Sao Bernardo- Et un film franco-népalais Soongava - Un documentaire français sur la vie actuelle à Sarajevo, 20 ans après la guerre: Sarajéviens  - Un film canadien La Voix de l'Ombre à propos d'une dame qui visite son mari dans le coma et lui raconte les faits de la vie. Et enfin, un thriller franco- USA  sur l'insurrection indienne de 1973 : The Activist .
 
A toutes et à tous, bonnes séances et bons films !De la part d'André Ruellan.