Edito de la semaine

 L'édito de la semaine du 21 mars 2012 par André Ruellan  nord-cinema.com
 
 - Est-ce le printemps qui en est la cause bénéfique ? En tout cas, cette semaine il y a abondance de films , et apparemment la distribution aux écrans me paraît équilibrée, sans préjuger aucunement de la qualité des oeuvres et de leur impact
sur les différents publics que l'on essaie de fidéliser avec des projections à rallonge et des sorties DVD de films encore en exploitation.
 
 - Place donc à la comédie française avec L' Oncle Charles par un spécialiste en la matière, Etienne Chatiliez qui a eu le bon goût d'offrir le rôle de Charles à Eddy Mitchell, dont jusque là, les prestations cinématographiques n'ont pas manqué d'intérêt. Et puis, ces histoires d'arnaque à l'héritage aboutissent souvent à déguster des comédies pleines de bonne humeur malgré la noirceur de l'escroquerie et même

s'il ne s'agit pas d'un impérissable chef d'oeuvre.

 

 - Avec Les Adieux à la Reine finie la comédie et place au drame historique en quatre journées qui suivirent le 14 juillet 1789, avec en personnages principaux Marie-Antoinette ( Diane Krüger ) et sa lectrice Sidonie ( Léa Seydoux ). Benoît Jacquot a pu tourner à Versailles, et ainsi ce palais dejà délabré au XVIII ème siècle, centralise de façon réelle l'intérêt autour d'un film fait de perruques et de robes à panier, issu du roman de même nom de Chantal Thomas.

 

 - Mais, lors d'une telle semaine, Hollywood ne saurait se laisser distancer et tente de s'imposer avec un film d'action et de science-fiction dont le scénario prête pour le moins à retenue puisqu'il y est question de combats à mort de jeunes garçons et filles avec en final un seul gagnant en vie. Avec Hunger Games passablement violent on n'est pas encore sorti des jeux du cirque à notre époque !

 

 - Malgré son nom inqiétant, Target ( cible ) est une comédie plutôt romantique mais musclée, car les soupirants d'une jolie jeune femme sont amis et agents secrets.
D'où cet antagonisme effervescent et spectaculaire de leur part pour séduire la belle devenue malgré elle une cible angélique et appétissante.

 

 - On va mettre tout le monde d'accord avec la comédie américaine qui se situe à New York en pleine canicule, ce qui incite pas mal de gens à faire voler leurs vêtements et d'accéder ainsi au désir et à l'amour. Tel se présente 30 Beats , inspiré vaguement de " La Ronde " avec en plus l'étuve urbaine et la sensualité.

 

 - Le festival Sundance est présent avec le très remarqué et joyeux Bellflower au cours duquel deux paumés fabriquent un lance-flammes et une voiture guerrière " Médusa " pour faire face et dominer le prochain apocalypse. Mais une fille survient, et avec elle pas mal de changements dans ce film à la Mad Max déjanté.

 

 - La réputation sulfureuse de l'auteure-réalisatrice Virginie Despentes et des actrices au caractère très affirmé comme Emmanuelle Béart et Béatrice Dalle, sans oublier la puissante présence de Pascal Greggory, annoncent un film aux amours très particulières : Bye Bye Blondie.

 

 - Nous voilà déjà en 2041, année où un super-ingénieur est sollicité pour contruire un robot libre : un enfant androïde dont il prend pour modèle sa petite nièce Eva .

Un drame fantastique bardé de récompenses et de nominations prestigieuses, et qui pose le problème des liens émotionnels entre humains et androïdes.

 

 - Un brave type passionné de vélo gagne à un concours un repas à partager avec l'ex-champion cycliste Eddy Merckx. Voici du cinéma cousu-main franco-belge Torpédo avec l'excellent comédien belge François Damiens et E. Merckx bien entendu.

 

 - Evidemment, on ne pouvait pas y échapper en cette période pré-électorale : Michel Muller a concocté d'après la série TV un film de circonstance avec Hénaut Président,

dans lequel il utilise avec humour tous les poncifs de la campagne d'un petit candidat déniché et drivé par Olivier Gourmet. Du travail sérieux dans le cocasse.

 

Bonnes séances et bons films ! Par André Ruellan.